jeudi, décembre 06, 2007

Départ vers la Polynésie

De retour depuis peu de Tahiti, je vous propose une série d'articles illustrés traitant de mes expériences aéronautiques sur place. Cela parlera aussi bien des trajets pour me rendre là-bas, des terrains, de mes vols à bord d'un C172 (en tant que passager et en tant que pilote)...
Je vais commencer par le début : le voyage aller.

Mercredi 15 novembre 2007, je me lève à 4h00. Mon avion pour Roissy décolle de Pau à 6h20. Prudent j'arrive un petit moment avant la fin de l'enregistrement. J'en profite pour écouter l'ATIS avec ma radio et tenter de l'enregistrer sur mon minidisc. Ça commence bien, j'ai oublié le câble. Ceci dit, pas de regrets, voilà mot pour mot ce que j'ai entendu : ATIS SUSPENDU, VEUILLEZ CONTACTER LES FREQUENCES DE CONTROLE.
Cet épisode terminé, c'est l'embarquement dans le Fokker 100 d'Air France F-GNLI. L'avion roule sur le taxiway, illuminé comme un arbre de Noël, s'aligne et décolle piste 31. Durant le vol, le jour se lève petit-à-petit faisant apparaître sur le sol encore noir, les cours d'eaux. A l'approche de Paris, les nuages dans l'aurore, créent des paysages fantastiques. On croirait pouvoir se promener parmi ces reliefs imaginaires. C'est peut-être courant, mais je prends l'avion (le gros) très rarement.
En ce jour de grèves des transports, le survol des environs de Paris révèle l'ampleur des bouchons. Qu'il fait bon vivre dans le Béarn. L'avion finit par atterrir piste 8R avec un vent plein travers. Le ciel est dégagé au-dessus de Roissy et sa multitude d'appareils. Pour me rendre du terminal 2D au terminal 2E, j'emprunte une navette qui, au détour d'un virage, passe à côté des containers de la compagnie Air Tahiti Nui. On entre dans le vif du sujet ! Après quelques heures d'attente, j'aperçois enfin le Boeing 777-300 F-GSQL qui va faire la liaison entre Paris et Los Angeles.



L'avion décolle après 13h00 piste 9R. Le teajet, de 11 heures 30 se passe à regarder des films, manger et dormir. Nous survolons l'Angleterre, l'Irlande, passons au sud de l'Islande et au-dessus du Groënland. J'en profite pour faire quelques photos de la mer de nuages au-dessus de la baie d'Hudson.


L'écran du petit moniteur sur le siège devant moi m'indique 900km/h, 10363m d'altitude (36000ft), -55°C, 5800km parcourus et 3300km encore à faire jusqu'à Los Angeles.


Avant notre escale américaine, nous survolons les paysages désertiques des environs de Las Vegas.


A part le gigantisme de la ville de Los Angeles et ses rues toutes droites, rien ne viendra plus ponctuer cette première partie du vol jusqu'à l'atterrissage piste 24R. Il fait alors 24°C. Ça commence à changer du 0°C de Roissy.
Avec mon anglais approximatif, le passage à l'immigration et à la douane américaines est toujours une épreuve, une longue épreuve avec des files d'attentes interminables. Je m'en sors sans encombres et tente de trouver un panneau Air France ou une tête connue de l'avion. Je pense que je suis le dernier. Petit coup de stress. Je m'égare. Sors de l'aéroport, re-rentre et finis par demander mon chemin comme je peux "Air France, transit to Papeete, please". Un agent féminin, aimable comme une porte de prison m'indique qu'il faut sortir dans la rue, emprunter un escalier et re-rentrer plus haut. Je m'exécute et me revoilà dans une file d'attente. Toujours pas de têtes connues ni d'indication d'Air France. Je passe le contrôle, me fait confisquer ma bouteille d'eau que j'avais oubliée dans mon sac et me retrouve dans la salle d'embarquement, seul. Je réalise alors que j'ai encore le tant, quelques heures. J'en profite pour m'allonger sur la moquette dans un coin et dormir un peu, après m'être afin assurer que j'étais au bon endroit. Après l'embarquement, l'avion, un Airbus A340-300 décolle avec un peu de retard piste 24L. Rien à signaler durant cette dernière étape de 8 heures 30, à part une demande de ma part pour visiter le cockpit. J'attends encore à ce jour la réponse de l'hôtesse.
L'avion atterrit enfin à 5h30, dans le jour qui se lève, piste 22 sur l'aéroport de Tahiti - Faa'a. Pas de passerelle pour sortir, mais les escaliers. Le contact avec la Polynésie se fait dès ce moment-là, comme à chaque fois. L'air est palpable, chaud et chargé d'humidité, en comparaison avec la clim de l'Airbus. Des odeurs de fleurs flottent dans l'atmosphère.


Une hôtesse de l'aéroport, une vraie vahiné, nous attend avec une fleur à la main. Des musiciens tahitiens jouent dans un coin. Après une dernière file, je récupère mes bagages, passe la douane et aperçoit enfin mes amis. Je suis arrivé à Tahiti.

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