Quand Martine, la secrétaire de l'aéroclub du Béarn, m'a téléphoné en ce début de semaine, je pensais avoir largement maintenu ma moyenne de vol, avec les deux réalisés vendredi dernier, 1er septembre (voir articles précédents). Son coup de fil allait non seulement booster cette moyenne mais aussi me faire découvrir une façon de voler que je ne connaissais pas. La question de Martine était simple : es tu disponible dimanche prochain, 9 septembre 2006 ? Il manque un pilote pour accompagner quelques personnes à Sarlat, pour une sortie en canoë sur la Dordogne. La réponse en un mot : oui.
Techniquement nous devons partir de Pau LFBP à 9h à trois DR400-160, dont le FGYKH de l'aéroclub. Destination Sarlat-Domme LFDS.
D'ici là j'ai le temps de préparer ma nav. A part le petit vol à Tarbes LFBT, avec Denis, mes navigations remontent à ma formation PPL. Je demande donc un rendez-vous à un instructeur du club. Claude, qui m'a appris à voler, étant en congé, je retrouve Didier à la météo de l'aéroport. C'est l'occasion de visiter et de comprendre notamment comment sont réalisés les METARs. Pendant 1h30 on va regarder de près tous les aspects d'un vol de ce genre. La navigation elle-même est simple. Je choisis quand même des points que je connais un peu : après le décollage de Pau, cap sur le point de sortie N, j'accroche le radial qui va me conduire à la verticale du VOR TAN. Changement de radial pour aller jusquà la balise NDB LMT de Auch. Puis Cap au nord vers la NDB AG d'Agen. Et pour finir ce sera une directe vers Sarlat. En tout 124nm pour 1h08 de vol estimé. On a prévu de rentrer par le même chemin.
Le deuxième point abordé avec Didier est l'approche sur le terrain de LFDS. Rien de bien compliqué. Juste quelques antennes radar à éviter et une très longue vent arrière pour ne pas survoler le village de Domme lors de l'étape de base. Nous traitons enfin du plus délicat : les passagers. A ce moment là, je ne les connais pas encore. Seront-ils gentils, stressés, bavards, curiuex... Je dois me préparer à toutes ces éventualités.
De retour à la maison, je finis ma navigation comme on m'a appris. Je passe un long moment à me préparer mes petits aides-mémoire pour les terrains de déroutement (axe et longueur de piste, piste préférentielle, fréquences, moyens de radio-navigation, altitude et tour de piste, etc... le tout sur une petite fiche glissée dans ma planchette). J'ai encore le souvenir que ça m'avait bien servi lors de mon test. Je vérifie les espaces traversés : sortis de la CTR de Pau, la TMA Pyrénées 1 (D) jusqu'au VOR TAN et après que du E.
Je suis prêt. Il faut juste prier pour que la météo soit avec nous.
C'est dimanche. Je retrouve Patrick, à l'initiative de la sortie, à 8h30 à l'aéroclub du Béarn. Je prépare l'avion, vérifie le carburant. Le réservoir central est à moitié et les ailes sont pleines. Pour des questions de centrage, je ne complète pas la quantité d'essence. J'en ai largement assez. 15mn plus tard, les passagers arrivent. Je rencontre donc les deux personnes qui seront avec moi. Je pense que tout va bien se passer, et ça va se confirmer.
Tout le monde est près, les avions démarrent. Je suis le dernier au roulage. Le vol se passe comme prévu. Mes passagers me posent quelques questions sur le fonctionnement des appareils et sur la navigation, toujours en respectant mon pilotage et mes contacts avec le contrôle.
L'arrivée à Sarlat s'effectue par une verticale et une intégration pour la piste 11, en évitant le village de Domme. J'entends sur la fréquence A/A Patrick qui s'accroche avec un pilote d'ULM qui vient de le doubler par dessous pendant la vent arrière. Le terrain est sur un plateau, au-dessus de la vallée de la Dordogne. L'atterrissage se fait sans encombres. Au parking, je range l'avion à côté des deux autres DR400.
A suivre prochainement...
1 commentaire:
Conclusion, il faut toujours avoir une Martine parmi ses copines.
Laurent-Nogaro (Gers)
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